Le déni d’orgasme est un terme à connotation négative, mais dissimule en réalité un plaisir insoupçonné. Apprécié tant par les hommes que par les femmes, il évoque l’essence d’une relation BDSM : la maîtrise du plaisir. Bien que courant dans le BDSM -en effet, le déni d’orgasme (Denial) ou de bordure (Edging) sont des jeux très appréciés aussi bien par un esclave BDSM que par un maître ou une maîtresse – tout couple peut s’y essayer. Par ailleurs, le déni d’orgasme est un petit entraînement coquin à essayer en solo si cela vous tente. Vous pouvez le faire à travers l’hypnose érotique si vous avez besoin d’être guidé. Découvrez d’autres pratiques sensuelles dans cet article.

Qu’est-ce que le déni d’orgasme ?

Ce terme déni d’orgasme peut prêter à confusion. Cela n’a rien à voir avec le fait de nier d’avoir eu de l’orgasme. Pas du tout. C’est plutôt une pratique qui consiste à retenir l’orgasme juste au moment où vous êtes sur le point de l’atteindre. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne crée pas de la frustration, mais plutôt un état d’excitation agréable. Vous pouvez répéter le processus autant de fois que vous le pouvez jusqu’à ce que vous explosiez de plaisir. L’intensité de l’orgasme obtenu en sera décuplée.

Cette pratique sexuelle, également appelée Tease and Denial, est avant tout une danse de pouvoir entre partenaires. Elle convient à tout le monde aussi bien les hommes que les femmes. C’est un bon moyen de pimenter sa vie érotique. Ce jeu est bien souvent relié au BDSM puisqu’il requiert un échange de pouvoir entre les partenaires. Celui qui contrôle l’orgasme de l’autre domine. Puis, l’autorisation d’avoir de l’orgasme peut être considérée comme une récompense associée à d’autres jeux. Peu importe la manière dont vous vivez le déni d’orgasme, le but est d’arrêter la stimulation avant de déborder. 

Le déni d’orgasme c’est l’art de se retenir.

Comment pratiquer le déni d’orgasme?

Le déni d’orgasme peut être pratiqué aussi bien seul qu’avec un partenaire. Ce n’est pas un jeu réservé aux pratiquants de BDSM. Il est ouvert à tous ceux qui souhaitent s’adonner à des activités plus originales. Dans tous les cas, nombreuses sont les méthodes permettant d’en tirer du plaisir.

Avec un partenaire dominant

Comme mentionné plus haut, l’edging est un jeu fréquemment rencontré dans les relations BDSM. Ce qui implique la présence d’un partenaire dominant. Il possède tous les droits sur l’orgasme et le plaisir de son soumis ou sa soumise. Il peut alors interdire totalement l’orgasme ou bien autoriser son esclave à jouir et à exprimer son plaisir à la fin des jeux. C’est selon son inspiration. L’absence totale d’orgasme fait référence à l’orgasme ruiné. Cela consiste à arrêter toute stimulation au moment où l’orgasme commence à atteindre la personne qui fait l’objet du déni d’orgasme. Le partenaire dominant peut aussi appliquer une pression sur la base du pénis s’il s’agit d’un déni d’orgasme masculin. Dans un cas comme dans l’autre, cette action doit créer un sentiment de frustration sexuelle chez le soumis ou la soumise. De son côté, le dominant ou la maîtresse BDSM vit une expérience plus intense en matière de contrôle et de domination.

Beaucoup de pratiquants font appel à des accessoires et jouets sexuels comme la ceinture de chasteté dans le cadre de ce jeu. Il existe d’ailleurs des modèles pour homme et pour femme qui empêchent littéralement d’accéder à sa partie génitale. L’excitation en sera plus intense et d’autant plus frustrante.

En solo

C’est une activité sexuelle pouvant être réalisée sans partenaire pour plusieurs raisons. Vous pouvez par exemple vous entraîner en solo avant de faire la pratique avec votre maîtresse ou maître. Souvenez-vous que l’objectif n’est pas seulement de faire plaisir à votre partenaire, mais aussi de découvrir un autre type de béatitude sexuelle. Ce faisant, vous explorez et faites connaissance avec votre corps. Vous saurez alors à quoi vous attendre une fois revenu avec un partenaire.

Si vous le faites seul, assurez-vous d’être bien confortable que vous soyez assis ou couché. Vous devez être dans une position de masturbation. A vous de choisir la méthode de stimulation qui vous convient. Parmi les moyens envisageables, vous avez la caresse classique, l’hypnose érotique, l’audio érotique ou encore la pornographie traditionnelle. Mais il faut noter que l’intérêt de cet exercice est de savoir s’arrêter au bon moment, c’est-à-dire quand on est à deux doigts de la jouissance. Vous n’êtes pas obligé d’arrêter complètement la stimulation. Au lieu de cela, essayez de réduire la cadence pour calmer un petit peu l’excitation. Vous pouvez ensuite reprendre le rythme pour atteindre l’orgasme et une fois de plus arrêter lorsque vous êtes au bord de la jouissance. C’est un véritable exercice de maîtrise de soi parce que l’envie de lâcher prise sera très forte.

En couple

La manière de procéder change en fonction de la relation des partenaires qui peut être une relation de dominant/soumis ou un couple qui ne pratique pas le BDSM. Ainsi, vous pouvez tout à fait s’aventurer dans l’intensité du déni d’orgasme même si vous n’êtes pas adepte de cette pratique. La masturbation mutuelle fait partie des différents moyens de faire de l’edging. Vous vous touchez l’un et l’autre tout en vous concentrant sur le plaisir de votre partenaire. C’est très challengeant puisque vous devez non seulement retenir de jouir, mais également faire en sorte qu’il ou elle n’atteigne pas l’orgasme. C’est pendant ces instants que vous apprenez à connaître les réactions et le corps de votre partenaire quand il est submergé de plaisir.

Vous pouvez tout aussi bien associer le déni d’orgasme avec des jeux sensuels tels que le JOI ou la masturbation guidée. De même, vous pouvez reprendre le principe de la récompense en l’occurrence. Voici quelques idées pour rendre vos ébats sexuels plus intéressants :

  • Le jeu de l’attente : l’idée est de repousser l’orgasme le plus possible en suivant les règles du partenaire qui inflige le Tease and denial.
  • Le défi du plaisir : cela consiste à demander au partenaire qui subit le déni d’orgasme des défis érotiques dont la réussite est un billet vers l’extase. Cela peut être des tâches à faire ou une simple résistance à toute stimulation entreprise.
  • Le jeu de la récompense : vous pouvez par exemple inventer des jeux pour accumuler des points. Une fois un certain palier atteint, l’orgasme peut être permis.
  • Le jeu de l’endurance : la durée où il faut résister à l’excitation est en l’occurrence préalablement fixée. Le partenaire qui vit le déni d’orgasme ne peut jouir qu’au bout de ce délai.
  • Le jeu de dés : avec cet accessoire, vous pouvez déterminer le nombre d’heures ou de fois où l’orgasme est repoussé. 

Soyez créatif pour un résultat aussi frustrant qu’épanouissant !

Les différents types de déni d’orgasme

Nous avons déjà évoqué l’orgasme ruiné ou Ruined orgasm, mais ce n’est pas le seul type de déni d’orgasme qui existe. Il y a aussi le déni complet et la bordure entre autres.

  • Déni d’orgasme complet : cette pratique interdit toute stimulation des organes génitaux pendant une période plus ou moins longue. Il faut être clair, il ne s’agit pas d’éviter l’excitation, mais seulement la stimulation directe. La durée peut aller de quelques jours à quelques mois selon le niveau de résistance. A ce niveau là on se rapproche de la chasteté.
  • Bordure : à la différence du déni d’orgasme complet, cette pratique permet de toucher les parties génitales afin d’attiser l’excitation. Ce n’est pas pour autant que vous êtes autorisé facilement à jouir. Le principe même de la bordure veut que vous soyez abandonné au bord de l’orgasme…tout tout près du bord…
  • Orgasme ruiné : comme son nom l’indique, l’objectif est de ruiner tout orgasme qui pointe le bout de son nez en arrêtant les stimulations physiques une fois le point de non retour dépassé. Cela entraine une éjaculation mais sans orgasme réel, avec en contrepartie la capacité de maintenir une belle érection. Une expérience à vivre !

Quelles sont les règles en matière de déni d’orgasme ?

La première chose à savoir est que le déni d’orgasme ne marche pas à tous les coups. Et c’est tout à fait normal. Vous n’avez pas à vous culpabiliser pour cela. D’ailleurs, ce n’est pas bien grave si cela ne vous procure pas du plaisir. C’est la raison pour laquelle il faut que vous soyez sur la même longueur d’onde que votre partenaire si vous le faites à deux. La communication en amont est alors de mise. D’autant plus que c’est une pratique assez difficile à maîtriser.

La prudence est requise lorsque vous utilisez des accessoires comme une ceinture de chasteté. C’est un choix qui doit être validé par le partenaire qui va la porter. Il est important que vous revoyez les points de sécurité avant de mettre la ceinture. Et puis, à un moment donné, il faut que le liquide de plaisir soit évacué d’une manière ou d’une autre.

A quoi s’attendre en pratiquant le déni d’orgasme ?

Les avantages de la privation d’orgasme sont essentiellement d’ordre sexuel. Le fait de contrôler votre orgasme intensifie votre état d’excitation jusqu’au plus haut point. Une drôle de façon de se masturber dites-vous ?Ce type de jeu sexuel prolonge également la durée des préliminaires, ce qui est avantageux pour les deux partenaires et enflamme votre couple sans forcément utiliser des jouets sexuels et d’autres accessoires. Cependant, cela ne vous empêche pas de profiter de stimulation imaginaire comme le massage érotique ou le sexe oral. L’hypnose érotique est un excellement moyen de s’entraîner et de travailler sur sa concentration et sa capacité de rétention de soi quel que soit son âge.

Lorsque vous expérimentez le déni d’orgasme, vous pouvez vivre :

  • un orgasme plus puissant
  • une initiation à la relation basée sur la domination/soumission
  • un meilleur contrôle de son érection et de l’éjaculation

D’ailleurs, connaissez-vous les différents types d’orgasmes ? On vous les présente dans cet article.

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